Le Conseil Supérieur de la Santé belge recommande la e-cigarette

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Pendant que d’autres pays s’appuient sur des études trompeuses pour prouver que la cigarette électronique n’a pas d’intérêt dans le sevrage tabagique, le Conseil Supérieur de Santé de Belgique a publié récemment un rapport qui se base sur de nouvelles publications et est destiné à répondre à des questions du Service public fédéral.

Les experts qui ont aidé à la rédaction de ce rapport notent le risque du vapotage par rapport au fait de ne pas fumer : « la e-cigarette n’est pas sans risque, elle n’est donc pas recommandée pour les non-fumeurs, en particulier aux jeunes ». Mais quand le vapotage est comparé au tabagisme, les chercheurs notent clairement que « la e-cigarette est considérée comme moins nocive que les cigarettes classiques, elle constitue une meilleure alternative au tabac pour les fumeurs et peut être utilisée comme aide au sevrage tabagique ». Leurs données récoltées vont en faveur de la e-cigarette quand elle a pour but d’aider un fumeur à arrêter de fumer, comme il est noté à la page 80 du rapport : « Un fumeur qui arrête de fumer du tabac et passe à l’utilisation exclusive de la e-cigarette est un fumeur qui arrête de fumer ».

« Les données scientifiques actuelles montrent que la e-cigarette, lorsqu’elle est utilisée exclusivement est moins nocive que le tabagisme combustible classique et peut donc présenter des avantages pour la santé en tant qu’alternative au tabagisme classique ». Ils ajoutent ensuite que lorsqu’un fumeur passe du tabagisme à la cigarette électronique, l’objectif sera ensuite d’arrêter de vapoter « sauf s’il y a un risque de recommencer à fumer ».

Les auteurs de ce rapport tendent à penser que l’utilisation de la cigarette électronique avec de la nicotine peut jouer un rôle dans la politique de lutte contre le tabagisme. Mais il est important de veiller à ce que cette promotion du vapotage ne touche que les fumeurs qui veulent arrêter la cigarette traditionnelle et que cela aille dans le sens de l’objectif de réduction du tabagisme. Pour eux : « si le fumeur qui veut arrêter de fumer choisit la e-cigarette avec nicotine, il faut l’encourager. »

Souvent mis en avant par les activistes antivape, l’effet passerelle est ici rapidement mis à l’écart. Les chercheurs belges avancent que « l’hypothèse de la passerelle ne peut être scientifiquement étayée. Les explications du lien existant entre le vapotage et le tabagisme chez les jeunes vont dans une autre direction ».

Un discours bien différent de celui que nous pouvons retrouver dans l’Hexagone. En début d’année 2022, le Haut Conseil de la Santé Publique incitait les médecins français à ne plus recommander à leurs patient la cigarette électronique comme outil de sevrage tabagique.

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